Nuance de blanc

À l’aide des supports, des matériaux et objets apportés, mettez en scène une collection présentant la plus grande nuance possible de blanc.

#monochrome #nuance #valeur #luminosité

Nuance : variation, même légère, d’une couleur. Chaque nuance se compose de la teinte, la saturation et la valeur.

  • Ton ou teinte : degré d’intensité d’une couleur, couleur considérée du point de vue de son degré de saturation et de sa valeur
  • Saturation : pureté colorimétrique
  • Valeur : luminosité ou clarté perçues (et relatives) d’une couleur

Monochrome : qui ne comporte qu’une seule couleur. Le monochrome fait partie de ces pratiques qui ont remis en cause les manières traditionnelles d’envisager la création. Vide de représentation et de forme, il est riche de toutes les intentions.

TSL

Teinte, saturation, luminosité (ou valeur) sont trois paramètres de description d’une couleur utilisés en infographie. Les sigles TSL ou en anglais HSL (HueSaturationLightness) désignent de tels systèmes de description des couleurs. De nombreux logiciels de retouche et de création graphiques offrent une interface de description des couleurs TSL. Dans les autres cas, les couleurs sont toujours enregistrées comme composantes trichromes (rouge, vert, bleu : RVB).

Objectifs pédagogiques

La séquence a pour objectifs d’amener les élèves à :

  • expérimenter des matériaux et médiums variés
  • jouer de la matité, la brillance, l’opacité et à la transparence des matériaux
  • rechercher une organisation, un arrangement significatifs
  • utiliser la couleur au-delà de son rôle d’identification et justifier de ses choix.

Questions

Dans quelle mesure les qualités physiques des matériaux, des supports et des médiums jouent-elles sur la perception de la couleur ? En quoi l’organisation plastique des éléments d’une collection peut-elle modifier la perception de celle-ci ? Dans quelle mesure l’organisation et l’agencement plastique créent-ils du sens ?

Références artistiques

  • Claude MONET, Effet de neige à Giverny, 1893, huile sur toile, 65,4 × 92,7 cm
  • Kasimir MALEVITCH, Carré blanc sur fond blanc, 1918, huile sur toile, 79 × 79 cm
  • Piero MANZONI, Achrome, 1959, kaolin sur toile, 140 × 120,5 cm, Centre Pompidou, Paris
  • Yves KLEIN, IKB 3, monochrome bleu sans titre, 1960, pigment pur et résine synthétique sur toile marouflée sur bois, 199 × 153 cm
  • Jan SCHOONHOVEN, R 61-1, 1961, Reliefs à petits carrés, peinture acrylique sur papier et carton-pâte, 63 × 43 cm
  • Lucio FONTANA, Concetto Spaziale, Attese, 1968, peinture vinylique sur toile lacérée, 125 ×100,5 cm
  • Robert RYMAN, Chapter, 1981, huile sur toile de lin, 4 attaches métalliques, 223,5 × 213,5 cm
  • Pierre SOULAGES, Peinture 222 × 628 cm avril 1985, polyptyque, huile sur toile, Musée de Grenoble, dépôt du MNAM
  • Allan McCOLLUM, Plaster Surrogates, 1985, 20 éléments en céramique à froid sur plâtre, 51,2 × 40,9 × 4,5cm
  • Anish KAPOOR, Sister, 2011, installation, fibre de verre, bois et peinture, dimensions variables
Claude MONET, Effet de neige à Giverny, 1893

Niveaux de maîtrise

Compétences

Maîtrises

1.1 – Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu

Je choisis et mobilise avec difficultés des langages et moyens plastiques variés pour exprimer mon intention artistique. Je ne parviens pas à exploiter l’inattendu de manière créative.

Je commence à explorer des langages et moyens plastiques variés, mais j’exploite sans analyse l’impact de mes choix artistiques et l’utilisation de l’inattendu.

+-

Je choisis et adapte à profit des langages et des moyens plastiques variés pour exprimer mon intention artistique et intègre l’inattendu de manière créative dans ma démarche.

+

Je fais preuve d’une bonne maîtrise dans le choix, la mobilisation et l’adaptation des langages artistiques variés, en créant des effets artistiques convaincants et en utilisant l’inattendu de manière novatrice.

++

3.2 – Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées

J’ai des difficultés à établir des liens entre mon travail artistique et les œuvres ou démarches artistiques observées en classe.

Je commence à percevoir certains liens entre mon travail artistique et les œuvres ou démarches artistiques observées en classe, mais ceux-ci restent évidents ou imprécis.

+-

J’établis des liens pertinents entre mon travail et les œuvres ou démarches artistiques observées en classe.

+

J’établis des liens complexes et nuancés entre mon travail, les œuvres et les démarches artistiques observées en classe, démontrant une compréhension approfondie.

++

4.3 – Proposer et soutenir l’analyse et l’interprétation d’une œuvre

J’ai du mal à proposer une analyse et une interprétation cohérente d’une œuvre d’art.

Je commence à formuler des analyses et des interprétations, mais celles-ci manquent de clarté et de précision.

+-

Je propose de manière fiable une analyse et une interprétation de l’œuvre d’art donnée, en fournissant des arguments probants pour soutenir mes propos.

+

Je propose une analyse approfondie et une interprétation de l’œuvre d’art donnée, en apportant des éclairages pertinents et convaincants. Je démontre une réelle compréhension de l’œuvre.

++


Références au programme du cycle 4


Questionnement(s)

La représentation ; images, réalité et fiction :

  • le dispositif de représentation : l’espace en trois dimensions (différence entre structure, construction et installation), l’intervention sur le lieu, l’installation,
  • l’autonomie de l’œuvre d’art, les modalités de son autoréférenciation : inclusion ou mise en abyme de ses propres constituants.

La matérialité de l’œuvre ; l’objet et l’œuvre :

  • la matérialité et la qualité de la couleur : la transformation, les détournements des objets dans une intention artistique ; les relations entre quantité et qualité de la couleur.

Compétences disciplinaires

Composantes plasticiennes

– Expérimenter, produire, créer

  • 1.1 – Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu.

Composantes théoriques (méthodologiques et sociales)

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir l’altérité

  • 3.2 – Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées.

Composantes culturelles

– Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art

  • 4.3 – Proposer et soutenir l’analyse et l’interprétation d’une œuvre.

*Image mise en avant : collection d’objets divers blancs générée par DALL-E 3


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