Gutaï

Japon, 1955-72

Gu : instrument, Taï : outil, son adverbe Gutaïteki : concret, incarnation.
Jiro Yoshihara, fondateur du mouvement : « Je suis un maître qui n’a rien à vous apprendre, mais je vais créer un climat optimum pour la création. »
Jiro Yoshida, Kazuo Shiraga, Sadamasa Motonaga et Akira Kanayama utilisent le geste, rappel de la spontanéité de l’écriture. Yoshihara utilise des calligraphies réduites à un seul trait. La toile posée au sol, Shiraga s’élance dans le vide, tenu par une corde, il projette de la peinture et se sert de ses pieds comme spatule ou pinceau. Kanayama invente un jouet téléguidé qui, rempli de couleur, trace un réseau de lignes. Shimamoto lacère le tableau, et utilise un canon qui projette de la couleur. Yoshida Toshio utilise le feu pour provoquer la surface picturale et obtenir un motif. Tanaka Atsuko développe le sens de l’ouïe (installation de sonnettes), de la vue (ampoules qui clignotent) et du toucher (costume orné d’ampoules). Murakami place à l’entrée d’une exposition des écrans de papier qui seront déchirés, dès le vernissage, par le passage du premier visiteur… Toutes ces pratiques montrent la diversité des modes de création.

*Passing Through, Saburo Murakami, 1956


Publié

dans

Étiquettes :