Perdu dans la couleur

Dans le champ artistique, la couleur apparaît comme un moyen de retranscrire les nuances, de créer les contrastes et les modelés des objets réels. Avec la naissance de l’art moderne, la couleur s’affranchit de ce rôle mimétique pour devenir une fin en soi. C’est ce que l’on appelle l’autonomie de la couleur : sa capacité à se suffire à elle-même sans avoir à se référer à autre chose.

Votre intention sera de créer une expérience contemplative immergeant le spectateur dans la (matière) couleur de par ses aspects sensoriels, ses rapports à la perception, à l’espace.

#aspect sensoriel #expressivité #rapport à la perception

Dans quelle mesure la qualité et la quantité de la couleur influent-elles la perception de cette couleur ? En quoi la couleur et sa matérialité confèrent-elles une valeur expressive à l’œuvre ?

Monochrome

Qu’est-ce qu’un monochrome ? « Monochrome » : d’une seule couleur. Le terme fut longtemps dans l’histoire de l’art un adjectif qualifiant un camaïeu ou une grisaille. Au 20e siècle, il devient un substantif puis un genre au même titre que le paysage ou le ready-made.

http://mediation.centrepompidou.fr/education/ressources/ENS-monochrome/ENS-monochrome.html

Références artistiques possibles

  • Claude MONET, La Série des Cathédrales de Rouen , 30 tableaux réalisés de 1892 à 1894 représentant principalement des vues du portail occidental de la cathédrale Notre-Dame de Rouen, peintes à des angles de vues et des moments de la journée différents
  • Kasimir MALEVITCH, Carré noir, 1923 – 1930, huile sur plâtre, 36,7 x 36,7 x 9,2 cm, Centre Pompidou, Paris
  • Morris LOUIS, Blue Veil, 1958, acrylique sur toile, 233 x 396 cm
  • Yves KLEIN, IKB 3 – Monochrome bleu, 1960, pigment pur et résine synthétique sur toile marouflée sur bois, 199 x 153 cm, Centre Pompidou, Paris
  • Mark ROTHKO, Untitled (Black, Red over Black on Red), 1964, huile sur toile, 205 x 193 cm, Pompidou Paris
  • Claude RUTAULT, Toiles à l’unité, 1973/Légendes, 1985, 1973 – 1985, installation, peinture acrylique sur toile, Centre Pompidou, Paris
  • Ellsworth KELLY, Three Panels: Orange, Dark Gray, Green, 1986, huile sur panneau, 294,6 x 1047,7 cm, MoMA, NY
  • Anish KAPOOR, Descent into limbo, 1992, installation
  • Pierre SOULAGE et Jean-Dominique FLEURY, les vitraux de l’abbatiale Sainte-Foy de Conques, 1994
  • Olivier DEBRÉ réalisant le rideau de l’Opéra de Shangai, Chine, novembre 1998, photographié de Marc Deville
  • Pierre SOULAGE, Peinture 300×235 cm, 9 juillet 2000, huile sur toile
  • Olafur ELIASSON, The Project Weather, 2003, installation à la Tate Modern de Londres 
  • Ann Veronica JANSSENS, Rose, 2007, installation, projecteurs, machine à brouillard
  • Craig COSTELLO, Untitled (Toulouse), 2016, acrylique sur mur, dimensions variables.

Questionnement(s) :

  • La matérialité de l’œuvre ; l’objet et l’œuvre : la matérialité et la qualité de la couleur.

Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5) :

  • Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu.

Mettre en œuvre un projet artistique (D2, D3, D4, D5) :

  • Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité, d’engagement et d’esprit critique dans la conduite d’un projet artistique.
  • Confronter intention et réalisation dans la conduite d’un projet pour l’adapter et le réorienter, s’assurer de la dimension artistique de celui-ci.

D1 Les langages pour penser et communiquer – D2 Les méthodes et outils pour apprendre – D3 La formation de la personne et du citoyen – D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine – D5 Les représentations du monde et l’activité humaine


*Claude RUTAULT, d/m 263. toile recto-verso avec un châssis de Gottfried Honegger, 2014, acrylique sur toile, 150 x 150 cm


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