Enfoncement

Par répétition d’une même forme, vous réaliserez une composition abstraite donnant à voir au spectateur un effet de profondeur.  

#perspective

Questionnement

Comment l’effet de profondeur peut-il être représenté sans autres possibilités que d’utiliser une forme préétablie ? Quels subterfuges allez-vous devoir opérer ? Quelles sont les qualités produites par les superpositions et juxtapositions des formes ?

Méthodologie

À partir des variations de la forme que vous aurez choisie (éventuellement obtenues par agrandissement ou étirement), créez une collection de papiers découpés et colorés.

Ensuite, organisez-les sur votre support peint ou non afin de créer un effet de profondeur, un effet d’enfoncement de la surface. Pour cela, rassemblez les formes, juxtaposez-les, superposez-les pour observer les effets produits. Faites plusieurs tentatives, jusqu’à trouver l’organisation qui vous permet d’exprimer au mieux l’effet recherché tout en produisant une composition abstraite de qualité.

Vous êtes dans une phase d’expérimentation, vous permettant de faire apparaitre la profondeur par plans colorés. Notez dans votre bloc-notes les effets de la lumière, de la couleur, de l’étalement des plans, de l’échelle des objets, de l’organisation de la surface…

Temps de travail indicatif : 40 min.

Perspective

La perspective est l’ensemble de techniques graphiques et picturales destinées à représenter l’effet de profondeur d’un objet ou d’une scène dans une image réalisée sur une surface plane (feuille, tableau, mur, écran).

La complexité des procédés de représentation de la profondeur sur une surface dépend des suppositions de départ de la construction. Les plus simples, comme la perspective cavalière, présentent un résumé des vues en plan et en élévation, plutôt qu’une représentation réaliste. La perspective cavalière suppose un observateur placé à une distance et une hauteur infinies dans une direction oblique par rapport au sujet, capable cependant d’en voir parfaitement tous les détails. La volonté de susciter une illusion de profondeur aboutit à des techniques plus complexes, parentes de la géométrie descriptive. Source Wikipédia

Références artistiques

  • Jean ARP, Sans titre, 1916-17, collage papiers couleur arrangés au hasard, 46,5 x 34,6, MoMA
  • Lioubov POPOVA, Composition architectonique, 1916, huile sur panneau, 59,5 x 39,5 cm
  • Piet MONDRIAN, Broadway Boogie Woogie, 1942-1943, huile sur toile, 127 x 127 cm. Le peintre condense sur la toile les aspects sonores et visuels de New York des années 40. Il codifie les éléments du paysage urbain pour en saisir la quintessence. L’agencement des rues, des buildings et son climat visuel et sonore font écho à ses préoccupations plasticiennes.
  • Robert DELAUNAY, Disque relief, 1936, gouache, sable et crayon sur papier, 55,2 x 96,8 cm
  • M.C. ESCHER, Two Birds, 1938, gravure sur bois. Regular Division of the Plane  est une série de dessins commencée en 1936. Les images sont basées sur le principe de la réflexion glissée du pavage : des formes ou des combinaisons de formes irrégulières s’imbriquent parfaitement pour couvrir toute la surface d’un plan.
  • Henri MATISSE, La Tristesse du roi, 1952, papiers gouachés, découpés, marouflés sur toile, 292 x 386 cm, MNAM, Paris
  • Frank STELLA,Tomlinson Court Park I, 1959, peinture émaillée noire sur toile, 220 x 280 cm. À la fin des années 50, avec ses Black Paintings, motifs symétriques constitués de larges bandes noires, Frank Stella rechercha les lois objectives de la perception. Partant de là, il commença à redéfinir les conditions de la peinture : comment pouvait-on par exemple accroître l’expressivité des formes géométriques fondamentales en rompant avec la forme classique du tableau défini par le châssis ?
  • Bridget RILEY, Movement in Squares, 1961, tempera sur panneau, 123 x 121 cm (portrait de l’artiste en bandeau). L’exposition The Responsive Eye en 1965 à New York au Museum of Modern Art, et à laquelle elle prend part avec Josef Albers, Victor Vasarely, Yaacov Agam et Richard Anuszkiewicz, attirera l’attention sur ce qui deviendra l’Op Art.
  • ERRÓ, Foodscape, 1962, peinture glycérophtalique sur toile, 201 x 302 cm, Moderna Museet, Stockholm
  • Pierre BURAGLIO, Agrafage, 1966, chutes de toile agrafées, 220 x 110 cm, collection Gilles et Nadège Blanckaert
  • Louis CANE, Papier découpé et collé, 1967, huile sur papier découpé et collé, 235 x 155 cm
  • Louis CANE, Toile tamponnée, 1967, encre sur toile de drap, 300 x 228 cm
  • Josef ALBERS, Homage to the Square, Open outwards, 1967, huile sur masonit, 121 x 121 cm
  • Pierre BURAGLIO, Gauloises bleues, 1978, assemblage de paquets de cigarettes, 239 x 198 cm, collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
  • Andreas GURSKY, 99 Cent, 1999, photographie couleur sous Diasec, 206,5 x 337 x 5,8 cm
  • Claude VIALLAT, Sans titre – 2009/371, 2009, acrylique sur toile, 727 x 595 cm
  • Damián ORTEGA, Champ de vision, 2008, installation, 6000 plaques translucides acryliques de couleur (jaune, magenta, cyan) et fil d’acier, 12 x 5 x 5 m
  • Kumi YAMASHITA, Origami, 2011, installation, papiers de couleur, 366 x 366 cm

Questionnement(s) :

  • La représentation plastique et les dispositifs de présentation : la ressemblance – les différentes catégories d’images, leurs procédés de fabrication, leurs transformations.
  • La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre : la réalité concrète d’une production ou d’une œuvre.

Expérimenter, produire, créer (D1, D2, D4, D5) :

  • Choisir, organiser et mobiliser des gestes, des outils et des matériaux en fonction des effets qu’ils produisent.

Mettre en œuvre un projet artistique (D2, D3, D5) :

  • Identifier les principaux outils et compétences nécessaires à la réalisation d’un projet artistique.
  • Adapter son projet en fonction des contraintes de réalisation et de la prise en compte du spectateur.

S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir l’altérité (D1, D3) :

  • Justifier des choix pour rendre compte du cheminement qui conduit de l’intention à la réalisation.

Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art (D1, D3, D5) :

  • Identifier quelques caractéristiques qui inscrivent une œuvre d’art dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique, contemporain, proche ou lointain.

* D1 Les langages pour penser et communiquer – D2 Les méthodes et outils pour apprendre – D3 La formation de la personne et du citoyen – D4 Les systèmes naturels du monde et l’activité humaine – D5 Les représentations du monde et l’activité humaine


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