Miguel Chevalier

Miguel Chevalier est né en 1959 à Mexico. Il vit et travaille à Paris.

Diplômé à Paris des Beaux-Arts (1981) et des Arts Décoratifs (1983), il a reçu la bourse Lavoisier pour le Pratt Institute à New York (1984) et a été lauréat de la villa Kujoyama à Kyoto au Japon (1994). À la School of Visual Arts, il commence à travailler avec le DAO (Dessin Assisté par Ordinateur). Là, il prend conscience du rôle que l’informatique peut jouer dans la création artistique.

Dès les années 80, Miguel Chevalier devient un pionnier de l’art digital dont la liberté de création et le large champ des possibles lui permettent de développer un nouveau langage pictural. Il produit une première série d’œuvres intitulée Baroque et Classique (1987) grâce à des ordinateurs qui analysent les images par traitements successifs, et ce, avant même que n’arrive la micro-informatique.

Il vient interroger l’immatérialité de l’art avec des œuvres génératives programmées grâce aux calculs de cartes graphiques dont les capacités évoluent très vite. C’est ainsi que naissent les jardins virtuels Sur-Natures. Dès cette série, il nous invite à entrer dans une relation privilégiée avec la nature qui l’inspire et qu’il étudie pour créer ces formes si particulières.

« L’artiste ne peut plus créer tout seul une œuvre de réalité virtuelle. Il devient une sorte de chef d’orchestre qui a besoin de compétences multiples pour réaliser ses concepts. Ces collaborations diverses enrichissent souvent le projet initial et permettent de décloisonner les disciplines entre elles. »

À partir de 2005, Miguel Chevalier s’entoure d’informaticiens et crée des logiciels génératifs et interactifs de réalité virtuelle. Fractal Flowers (2008) conquiert la troisième dimension et ouvre la voie, avec Pixels liquides (2009), au dialogue avec le visiteur, puis Seconde nature (2010), une œuvre hybride, mêle sculpture pérenne et réalité virtuelle projetée, tandis que Terra incognita (2010) est une installation immersive qui plonge le public dans un monde artificiel.

Les fleurs fractales géantes, plus poussées encore dans leur géométrisation, créent un univers végétal très intrigant, à la lisière de trois mondes : le minéral, l’animal et la robotique.

Ainsi, son observation du réel imprègne son univers fictif qui se déploie autour des thématiques de la relation entre nature et artifice, des réseaux et de leurs flux, de l’imaginaire de l’architecture et des villes virtuelles, de la transposition de motifs. Miguel Chevalier s’inscrit dans une recherche artistique qui poursuit un dialogue historique entre l’art et les sciences (mathématiques, géométrie, théories de la couleur et de la perception, mathématique des objets fractals, sciences du vivant, cinétique, optique…) utilisant le même vocabulaire transposé dans son univers.

Cet univers virtuel se matérialise régulièrement pour livrer au cours des expositions des œuvres sur le fil de l’art digital.

Miguel Chevalier est un artiste internationalement sollicité qui expose autant dans les musées, les centres d’art et galeries que dans l’espace public et architectural, immergeant « le spectateur dans un bain illimité de motifs et de couleurs mouvantes ».

Sur-natures (Paradis artificiel), 2004

Œuvre de réalité virtuelle générative et interactive projetée au mur, logiciel par le collectif Music2eye, œuvre unique, dimensions variables, 1 ordinateur avec le logiciel de l’œuvre, 1 vidéoprojecteur, 1 caméra infra-rouge pour l’interactivité.

Source : https://www.miguel-chevalier.com/


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