Petits cubes

Dessinez une architecture ludifiée en utilisant la perspective isométrique.

#pixel art #isometric #architecture

Questions abordées

Dans quelle mesure la technique du numérique peut-elle créer l’esthétique d’une œuvre ? En quoi l’aspect technique de la création peut-il faire œuvre ?

Objectifs pédagogiques

La séquence a pour objectifs d’amener les élèves à :

  • aborder une pratique du numérique au service de la production d’une image,
  • s’approprier une technique,
  • s’interroger sur l’esthétique de image numérique.

Le pixel art isométrique

Une des façons de faire du pixel art, est de réaliser des compositions en utilisant la perspective isométrique.
Cette perspective a l’avantage de permettre des représentations de toutes tailles, et extensibles à l’infini. La perspective est différente de celle à point de fuite : si on compare deux objets de même taille, l’un placé au premier plan, et l’autre plus éloigné, tous deux conserveront sur la composition la même taille (ce qui est éloigné n’est ni plus petit ni moins visible).

Dans l’univers du pixel art, cette perspective offre plusieurs possibilités de création : favicon, dollz, avatars, sprite comics…

La perspective isométrique et le jeu vidéo

Voxel

Le voxel, mot-valise créé en contractant « volume » et « pixel » (ce dernier est lui-même une contraction de « picture » et « element »), est à la 3D ce que le pixel est à la 2D. Il stocke une information physique (couleur, densité, intensité, etc.) d’un point d’un volume sur un maillage régulier. Ses coordonnées spatiales, voire temporelles, ainsi que sa taille ou d’autres informations telles qu’une matière sont stockées parfois avec sa valeur, parfois en parallèle.

Voxel

Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Voxel

Références artistiques possibles

  • Antonello da MESSINA, Saint Jérôme dans son étude, 1475, huile sur panneau de tilleul, 45,7 × 36,2 cm, National Gallery, Londres. https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Jérôme_dans_son_étude_(Antonello_de_Messine)
  • Piero Della FRANCESCA ou Luciano LAURANA ou Francesco Di GIORGIO ou Melozzo de FORLI, La Cité idéale, 1475-1490, tempera sur panneau, 67,7 × 239,4 cm, Galleria Nazionale delle Marche, Urbino. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Cité_idéale_(Urbino)
  • Piero della FRANCESCA, La Flagellation du Christ, 1444-1478, tempera sur bois de peuplier, 58,4 × 81,5 cm, Galleria Nazionale delle Marche, Urbino. https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Flagellation_du_Christ_(Piero_della_Francesca)
  • CANALETTO, Le Grand canal et San Simeone Piccolo, 1738, huile sur toile, 125 × 205 cm, National Gallery, Londres.
  • M. C. ESCHER, Autre monde, 1947, gravure sur bois mise en couleur, 32 × 26 cm.
  • Theo VAN DOESBURG et Cornelis VAN EESTEREN, Contra-Construction Project (Axonometric), 1923, gouache sur lithographie, 57,2 × 57,2 cm, MoMA, NY.
  • Victor VASARELY, Duo-2, 1967, gouache et acrylique sur bois, 31,1 × 40,6 cm.
  • eBoy, @eboarts – https://www.instagram.com/eboyarts/ 
  • Miguel CHEVALIER, Janus, 2013, impression 3D en sable de silice et résine, 100 × 100 × 100 cm

Maison-atelier de Theo Van Doesburg, 1929

Selon Theo VAN DOESBURG, l’architecture devait être abordée d’une manière entièrement nouvelle, ce qui, selon lui, donnerait finalement naissance à un agrégat universel de peinture de chevalet, de sculpture et d’architecture. Comme le suggère ce dessin axonométrique pour une maison privée qui n’a jamais été construite, l’architecture, animée par des couleurs plates, devait être économique et dynamique, avec des éléments planaires équilibrés de manière asymétrique autour d’un noyau ouvert. De telles structures permettraient à l’individu moderne d’atteindre l’harmonie avec son environnement.

Maquette de la maison-atelier Van DOESBURG, 1929

Villa Savoye, 1929

Villa Savoye, Le Corbusier, Poissy, 1929

La villa Savoye a été construite par les architectes Le CORBUSIER et Pierre JEANNERET entre 1928 et 1931. Chef-d’œuvre de renommée internationale, elle est la parfaite application de la théorie des « cinq points d’une architecture nouvelle » développée par l’architecte suisse : les pilotis, les toits jardins, le plan libre, la fenêtre en longueur et la façade libre. Villa de week-end pour la famille Savoye, Le Corbusier les décrit comme des clients dépourvus totalement d’idées préconçues : ni modernes, ni anciens. Elle est le résultat de plusieurs années de recherches formelles, qui aboutirent au bouleversement des codes traditionnels de l’habitat domestique. Le bâtiment en forme de parallélépipède blanc et à la surface lisse, ouvert de fenêtres en bandeau, soutenu par de fins pilotis et surmonté d’un toit terrasse, est posé au milieu d’une pelouse : c’est un véritable manifeste d’une architecture nouvelle.


Niveaux de maîtrise

Compétences

Maîtrises

1.2 – S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive

J’ai du mal à m’engager dans une réflexion artistique personnelle et à établir des liens avec ma propre pratique.

Je commence à explorer des questions artistiques, mais ai des difficultés à les approfondir de manière réflexive.

+-

Je m’approprie des questions artistiques en les reliant à ma pratique et en développant une réflexion personnelle.

+

Je fais preuve d’une réflexion approfondie et originale sur mon travail artistique, en m’appropriant des questions artistiques complexes.

++

2.1 – Concevoir, réaliser, donner à voir des projets artistiques, individuels ou collectifsJ’ai du mal à concevoir, réaliser et à mener à bien mon projet.

Je conçois et réalise en partie mon projet artistique, et rencontre des difficultés dans sa présentation.

+-

Je conçois, réalise et présente de manière fiable mon projet artistique en le menant à son terme.

+

Je conçois, réalise et présente mon projet artistique abouti, en le mettant en valeur avec maîtrise et assurance.

++

3.2 – Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées

J’ai des difficultés à établir des liens entre mon travail artistique et les œuvres ou démarches artistiques observées en classe.

Je commence à percevoir certains liens entre mon travail artistique et les œuvres ou démarches artistiques observées en classe, mais ceux-ci restent évidents ou imprécis.

+-

J’établis des liens pertinents entre mon travail et les œuvres ou démarches artistiques observées en classe.

+

J’établis des liens complexes et nuancés entre mon travail, les œuvres et les démarches artistiques observées en classe, démontrant une compréhension approfondie.

++

4.2 – Identifier des caractéristiques (plastiques, culturelles, sémantiques, symboliques) inscrivant une œuvre dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique

Je n’identifie pas les caractéristiques permettant de situer une œuvre dans son contexte géographique, culturel ou historique.

Je repère certaines caractéristiques permettant de situer une œuvre dans son contexte, mais celles-ci restent peu précises.

+-

J’identifie de manière fiable les caractéristiques plastiques, culturelles, sémantiques et symboliques situant une œuvre dans un contexte.

+

J’identifie avec précision et finesse les caractéristiques inscrivant une œuvre dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique, démontrant ainsi une connaissance approfondie et nuancée de celle-ci.

++


Références au programme du cycle 4


Questionnement(s)

La représentation ; images, réalité et fiction :

  • le dispositif de représentation : l’espace en deux dimensions (littéral et suggéré), la différence entre organisation et composition
  • la création, la matérialité, le statut, la signification des images : les différences d’intention entre expression artistique et communication visuelle, entre œuvre et image d’œuvre
  • la conception, la production et la diffusion de l’œuvre plastique à l’ère du numérique : les incidences du numérique sur la création des images fixes et animées, sur les pratiques plastiques en deux et en trois dimensions.

L’œuvre, l’espace, l’auteur, le spectateur :

  • les métissages entre arts plastiques et technologies numériques : les évolutions repérables sur la notion d’œuvre et d’artiste, de créateur, de récepteurs ou de public ; les croisements entre arts plastiques et les sciences, les technologies, les environnements numériques.

Compétences disciplinaires

Composantes plasticiennes

– Expérimenter, produire, créer

  • 1.2 – S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive.

Composantes théoriques (méthodologiques et sociales)

– Mettre en œuvre un projet artistique

  • 2.1 – Concevoir, réaliser, donner à voir un projet artistique, le mener à son terme.
  • 2.4 – Faire preuve d’autonomie, d’initiative, de responsabilité, d’engagement et d’esprit critique dans la conduite d’un projet artistique.

– S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité

  • 3.2 – Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées.
  • 3.4 – Porter un regard curieux et avisé sur son environnement artistique et culturel, proche et lointain, notamment sur la diversité des images fixes et animées, analogiques et numériques.

Composantes culturelles

– Se repérer dans les domaines liés aux arts plastiques, être sensible aux questions de l’art

  • 4.2 – Identifier des caractéristiques (plastiques, culturelles, sémantiques, symboliques) inscrivant une œuvre dans une aire géographique ou culturelle et dans un temps historique.

*Image de PikiSuperstar – freepik.com


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